Patrick de Rham

Patrick de Rham

Patrick de Rham est né en 1936 à Lausanne. Fils d’un diplomate
suisse, il a passé son enfance en Angleterre, où il s’est attaché à la nature et a pris goût à la biologie. Depuis l’âge de 7 ans, il a toujours maintenu des poissons dans des aquariums de toutes tailles.
Après avoir obtenu un diplôme de zoologie et de botanique systématique à Lausanne, Patrick s’est marié et a voyagé avec sa femme Anne en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, où il a effectué ses travaux de recherche sur le terrain dans le cadre de sa thèse de doctorat sur le cycle de l’azote et l’écologie des sols et des plantes.
Bien sûr, curieux des biotopes, il a aussi collectionné des poissons.
Patrick a vécu dans plusieurs endroits du monde et a travaillé pour l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), pour l’UNESCO en Asie du Sud-Est et en Afrique de l’Est, pour la coopération technique suisse au Pérou (conseiller à la direction générale des forêts et de la faune), pour le PNUE (responsable des forêts tropicales) au Kenya. Entre ces missions à plus ou moins long terme, il a beaucoup voyagé en tant que consultant indépendant dans de nombreuses régions du monde tropical.
En 1978, il a rencontré Jean-Claude Nourissat à Manaus et plusieurs années plus tard, en 1987, ils ont commencé à faire des voyages annuels au Mexique, en Amérique centrale et à Madagascar.
Ce sont Patrick et Jean-Claude qui ont découvert ensemble les magnifiques Lamena nourissati et Paraetroplus menarambo de Madagascar.
Ils ont écrit ensemble un best-seller de l’AFC : « Les cichlidés endémiques de Madagascar » traduit également en anglais.
Les livres et articles qu’il a écrits, ses nombreuses conférences à travers le monde, lui ont permis de divulguer ses connaissances dans le monde aquariophile. Sa contribution à la connaissance des biotopes aquatiques a permis de mieux connaître les nécessités vitales de nos poissons.
Patrick a également découvert le joli Apistogramma nijenssi et redécouvert et collecté l’holotype d’une belle espèce d’Aequidens qui a été décrite et nommée en son honneur par Sven Kullander, à savoir Aequidens patricki.
Nul besoin de vous rappeler que courtoisie, politesse et discrétion sont la base de son savoir vivre en société. Sa culture dans le domaine animalier, son expérience de vie et sa gentillesse faisaient de lui une personne exceptionnelle.
Toujours friand d’échanges aquariophiles, il n’hésitait pas à se déplacer dans les congrès de plusieurs associations liées aux poissons dans de nombreux pays européens. Même pendant la période Covid, il continuait à partager et réalisait des conférences en ligne sur « les poissons de sa vie ». Nous avons eu la chance de le voir au dernier congrès AFC de Champ-Le-Bœuf.
Comme le dit Patrick Tawil, nous perdons un grand naturaliste et un biologiste d’une modestie, d’une ouverture d’esprit et d’une bienveillance exceptionnelles.
Toutes nos pensées vont vers sa famille et ses proches.

Le bureau de l’AFC

 

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